Ça y est l’automne est arrivé ! Nous entrons dans une période un peu déprimante, on ne va pas se mentir, où le temps devient moche alors que les jolies couleurs de l’automne ne sont pas encore vraiment arrivées pour sublimer un peu tout ça. Et pourtant, ça et là nous pouvons voir les villes et les gens se parer de rose. Et oui, vous avez deviné (en même temps, c’est écrit dans le titre donc ce n’était pas trop difficile non plus, calmez-vous), cet article va parler d’octobre rose, de l’histoire de cette manifestation mondiale et plus particulièrement du cancer du sein.
Je me sens personnellement concernée par cette cause puisque ma mère et ma tante ont eu à faire à cette p****n de maladie, qu’elles ont d’ailleurs vaincu avec beaucoup de force et de courage. Mais le monde s’écroule à l’annonce de cette maladie, tant pour la personne malade que pour son entourage. Alors non, je vous assure que malheureusement ça n’arrive pas qu’aux autres puisque cela concerne 1 femme sur 8, et ces deux cas en même temps dans ma famille (alors qu’elles n’ont pas de lien au niveau génétique) en sont sans doute une très bonne preuve. J’ai donc décidé de vous parler de ce sujet qui me tient énormément à cœur, car plus on est informé plus on pourra se rendre compte rapidement si quelque chose ne va pas.

1. Qu’est-ce que le cancer du sein ?
On va commencer par essayer de comprendre un peu mieux ce qu’est le cancer du sein. Je n’ai pas la prétention d’avoir des connaissances dignes d’un médecin, mais je vais essayer de vous expliquer ça simplement.
Les cancers en général se traduisent par l’apparition de cellules anormales qui se multiplient jusqu’à former une masse : la tumeur. Dans le cas du cancer du sein, ces cellules apparaissent donc dans un premier temps dans le sein, mais peuvent, avec le temps, se propager dans d’autres organes. Ce développement peut prendre plusieurs mois, et même plusieurs années, il est donc important de pouvoir établir un diagnostic précoce afin de limiter la propagation.
Il est important de noter que les hommes, également, peuvent être touché par ce type de cancer : ils représentent 1 % du total des cas recensés.

2. Quels sont les symptômes du cancer du sein ?
Plusieurs symptômes peuvent apparaître, parfois ensemble, parfois séparément. On retrouve le plus fréquemment la présence d’une bosse au niveau du sein (ce qui n’est pas forcément signe de cancer, mais il est important d’en parler tout de suite à votre médecin.). Il peut s’agir également d’écoulements inopinés au niveau du mamelon, ou bien que celui-ci se tourne vers l’intérieur en se rétractant.
La forme et l’apparence de vos seins peuvent également vous mettre la puce à l’oreille : si la peau change de “texture”, de couleur, si vous remarquez des rougeurs et une sensation de chaleur ou encore si la forme ou la taille de vos seins changent de façon inhabituelle. Vous pouvez également remarquer une ou des masses inhabituelle(s) au niveau des aisselles.
Il est important de vous tâter les boobs régulièrement. C’est très important, que ce soit sous la douche ou avant de vous coucher, vous pouvez même demander à votre moitié de le faire si vous voulez ! Mais le fait de vous palper régulièrement les seins vous permettra de voir tout de suite si quelque chose d’anormal se trame. Ce sont des gestes simples, et ça ne prendra que 5 minutes de votre journée ! Parce qu’il faut bien noter que vous n’allez pas forcément ressentir de douleur, à moins que la tumeur soit déjà grosse ou qu’elle soit d’origine inflammatoire, et c’est là toute la fourberie du cancer !
Pour pratiquer l’autopalpation, voici la marche à suivre :
- Vérifiez devant le miroir si l’aspect de vos seins est normal ✅
- Levez le bras droit et, avec trois doigts de la main gauche (index, majeur et annulaire), palpez votre sein droit de l’extérieur vers l’intérieur, entièrement, en faisant de petits ronds. N’oubliez pas d’aller jusqu’à l’aisselle ! Pressez également votre mamelon afin de vérifier qu’aucun liquide bizarre ou sang ne s’en écoule. ✅
- Levez le bras gauche, et répétez l’opération sur votre sein gauche avec les trois doigts de la main droite ! ✅
Dans tous les cas, si vous remarquez quelque chose qui vous semble bizarre avec vos jolis nénés, il faut immédiatement consulter votre médecin. Sans déconner, ne rigolez pas avec ça : il vaut mieux prendre un rendez-vous pour rien ou pour pas-grand-chose plutôt que de se dire “ça va passer” et donc d’être diagnostiqué tardivement, avec toutes les complications que ça entraîne !

3. Quel traitement pour le cancer du sein ?
Il existe plusieurs types de traitements qui vous seront prescrits ou non, ensemble ou pas. Tout va dépendre du stade auquel en est votre cancer, mais également du type de celui-ci. Oui, parce qu’il existe plusieurs types que je ne pense pas être en capacité d’expliquer, mais qui vous seront très bien expliqués par le corps médical si jamais un jour ça vous arrive (ce que je ne vous souhaite absolument pas, bien évidemment).
Donc, plusieurs traitements disais-je. Voici une présentation rapide des principaux :
- La chirurgie : c’est souvent la première étape une fois le diagnostic précis posé. Elle va permettre de retirer la tumeur cancéreuse. Pour le cas du cancer du sein, cela s’appelle une mastectomie. Elle peut être partielle ou totale, c’est-à-dire qu’on va soit vous retirer le bout de votre sein où se situe la tumeur, soit vous retirer le sein en entier. Cela se décide généralement là encore en fonction du type, de la taille et du positionnement de la tumeur.
- La radiothérapie : elle consiste à utiliser des rayons ionisants afin de permettre de détruire les cellules cancéreuses qui pourraient être restées dans votre sein, mais également de limiter les risques qu’une nouvelle tumeur apparaisse. Elle peut entraîner une grande fatigue ou encore des réactions inflammatoires.
- La chimiothérapie : elle va permettre de détruire les cellules cancéreuses qui auraient pu se désolidariser de la tumeur principale. Le plus souvent, le médicament va être administré par injection, mais il peut l’être également par voie orale. Elle peut malheureusement entraîner bon nombre d’effets secondaires comme la baisse des globules blancs et donc des défenses immunitaires, nausées et vomissements, diarrhées et constipation, très grande fatigue, et c’est également elle qui est responsable de la perte des cheveux.
- La thérapie hormonale : dans la plupart des cas, elle est associée à un des autres traitements cités ci-dessus, à condition que le cancer ait des récepteurs hormonaux qui impliquent que son développement soit stimulé par les hormones sexuelles. Cela va donc permettre de ralentir ou d’arrêter le développement du cancer en stoppant l’action des hormones sur celui-ci.
Il faut bien comprendre que le cancer affecte en priorité la personne qui en est atteinte, bien évidemment, mais que c’est toute la sphère familiale qui est impactée. Premièrement, parce qu’il est très dur de voir souffrir les personnes que l’on aime, mais également parce que toute l’organisation est bousculée. Quand le rythme des rendez-vous médicaux ou encore des chimio est très soutenu, ou que la personne est dans un état de fatigue intense, qu’elle est très affectée par les traitements, la gestion du quotidien peut être difficile.
Quand cela arrive, il ne faut pas hésiter à demander de l’aide, que ce soit à la famille ou aux amis, mais également à des professionnels. Il existe un service social dans chaque hôpital qu’il ne faut pas hésiter à solliciter, car il va pouvoir vous aiguiller et vous épauler dans les démarches, vous proposer de solliciter tel ou tel dispositif pour vous aider vous et votre famille dans votre quotidien. Vous pouvez également rejoindre des groupes de paroles (il en existe pour les malades, mais également pour leurs proches) pour réussir à vous exprimer sur ce qu’il vous arrive, car même avec la meilleure volonté du monde, les proches ne pourront pas vraiment vous comprendre puisqu’ils ne vivront pas la même chose que vous. Quoiqu’il arrive, il ne faut pas rester seul face à la maladie !

4. Qu’est-ce qu’octobre rose ?
Maintenant que nous avons fait le point sur le cancer du sein, parlons un peu d’octobre rose. Originaire des Etats-Unis, cette manifestation a eu lieu en France pour la première fois en 1994. Le but est de sensibiliser au dépistage du cancer du sein via l’organisation de différents événements. Cela peut être des marches, des ventes de petit ruban rose ou de t-shirt, des collectes de soutien-gorge, et bien entendu des stands d’information et de sensibilisation, entre autres.
Tout cela est très important, cela peut permettre à des femmes et des hommes (puisqu’ils sont également concernés par ce cancer, rappelons-le, même si c’est à moindre mesure) d’être sensibilisé à cette cause, mais également de récolter des fonds pour la recherche.
Cela permet également aux personnes qui ont été atteintes de ce cancer de se rencontrer et de pouvoir échanger entre elles. Beaucoup de femmes sont honteuses et ne peuvent pas sortir de chez elle même avec un bonnet ou une perruque parce qu’elles ont l’impression de ne plus être vraiment femme, d’autres encore n’arrive pas à accepter qu’il leur manque un sein. Échanger avec d’autres personnes qui vivent ou ont vécu la même chose peut vraiment être moteur et libérateur.
Cette année, les manifestations ne vont probablement pas avoir lieu comme les années précédentes pour cause de Covid-19, mais la ligue contre le cancer organise l’opération “Plus vite que le cancer !” dont vous trouverez les détails sur leur site. Il s’agit d’effectuer la distance de votre choix, en marchant ou en courant, à l’endroit que vous voulez, et les gains récoltés avec les inscriptions serviront à des actions de prévention, l’aide aux personnes malades et le financement de la recherche contre le cancer !

Pour finir, je me répète, mais TÂTEZ-VOUS LES NIBARDS RÉGULIÈREMENT ! Lors des rendez-vous chez le gynécologue, vous pouvez également lui demander de vérifier vos seins : on n’est jamais trop prudent. J’envoie également tout mon soutien aux personnes qui se battent actuellement contre le cancer, qu’il soit du sein ou d’autre part, et tout mon respect à celles et ceux qui ont mené ce combat qui est loin d’être facile, qu’ils l’aient gagné ou non.
N’hésitez pas à partager vos histoires personnelles dans les commentaires si vous le souhaitez, je serais ravie d’échanger avec vous sur ce sujet, car je me répète là encore, mais il ne faut pas rester seul face à la maladie.